Bien dans son assiette!
- 3 juillet 2020
- Joaquim Manzoni, Sport@Goût
Cette expression n’est pas d’origine «culinaire» à proprement parler; elle désigne plutôt la posture d’équilibre que l’on pouvait avoir à cheval et, par extension, à table… Il n’empêche qu’elle s’est fortement ancrée dans l’imaginaire collectif, métaphore du bien-être lié au plaisir de la table.
Vous est-il déjà arrivé d’entendre un sportif dire: «Je fais le plus beau métier du monde: celui de jouer comme quand j’étais gamin»? Personnellement, j’adore! Ça me rappelle de beaux souvenirs d’enfance. Quand on jouait devant les garages jusqu’à la tombée de la nuit. Ou quand une maman appelait pour la 200e fois le propriétaire du ballon pour qu’il rentre prendre son bain. Et combien d’entre nous ont gagné LA coupe du monde dans le préau de l’école? Ça vous évoque quelque chose?
Le plaisir n’est pas que la conséquence d’une libération hormonale suite à un effort prolongé, voire douloureux. C’est aussi et surtout une émotion, une sensation qui nous transporte de manière magique en enfance et qui nous pousse à réaliser le geste juste. Je suis certain que Wawrinka éprouve un plaisir tonitruant lorsqu’il balance des patates (AOP?) depuis le fond de court, ou que Lara Gut aime sentir le vent glacé qui mord son visage dans ses changements effrénés de direction.
Pour réaliser une bonne performance, il doit y avoir du plaisir, c’est indéniable. La place du repas est toute trouvée: manger un repas sain et adapté – et surtout qui aie du goût! – participe au bien-être du sportif. Malheureusement, lorsque l’on demande aux jeunes s’ils se font plaisir à table avant un entraînement ou un match, ils répondent de manière candide qu’ils ne mangent pas de chips et ne boivent pas de Coca… Et j’exagère à peine. Si ne pas manger de gras et boire du sucre avant l’activité physique est déjà une (mini!) victoire en soi, il faut également leur apprendre qu’il est possible de bien se nourrir en ayant du plaisir! Et là se trouve le vrai défi: on peut manger sainement, de manière diététique, sans casser sa tirelire et surtout avec goût! C’est essentiel.
Le plaisir du beau geste, d’une performance bien réalisée, d’une compétition bien menée est primordial. Et il passe par une bonne préparation mentale et physique! En passant par un bon repas, lequel transporte une émotion positive, et plus important encore par le partage de cette émotion avec son entourage, le sportif prépare son corps et sa tête!
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