La pomme (bio) de la discorde…
- 14 juin 2019
- Pascal Olivier, Bio Suisse
Alors que certains consommateurs donnent leur préférence au bio importé plutôt qu'au produit local non bio, les 2 initiatives fédérales sur les pesticides pourraient bien venir changer la donne.
Interrogé il y a peu sur ma préférence entre le produit bio importé et local non bio, j’ai eu l’outrecuidance de proclamer mon amour pour la pomme bio du sud-tyrol plutôt que pour sa voisine Thurgovienne conventionnelle.
Tel le Pâris des temps modernes, en jetant mon dévolu sur la transalpine plutôt que la nordique, j’ai déclenché une guerre de Troie dans le microcosme agraire helvétique. Accusé de trahison envers la mère patrie nourricière, j’ai eu du mal à faire entendre que le choix du consommateur est sacré d’autant plus dans un pays qui ne produit que la moitié de sa nourriture.
Ce genre de dilemmes va encore gagner en intensité avec le vote des 2 initiatives fédérales, l’an prochain, qui ont pour but de réduire drastiquement ou de supprimer les pesticides de synthèse de notre territoire et de nos assiettes.
En soutenant ces textes, on va peut-être limiter dans un premier temps le choix des denrées produites. Mais ensuite, c’est le tapis rouge pour l’innovation et la mise sur le marché de produits surprenants, goûteux et sains qui pourraient sans doute rassasier tous les participants belliqueux du festin des Dieux…
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